Le dépistage et la prévention représentent un autre aspect de la mesure de l’âge physiologique. En effet, la mise en évidence d’un vieillissement précoce pourra conduire à l’instauration d’une prise en charge adaptée. Dans la mesure où la démographie des seniors va en progressant, que l’augmentation de l’espérance de vie ne fait que renforcer cette tendance, la détermination de l’âge physiologique, avec son corollaire de prise en charge, ne peut que contribuer à lutter contre la survenue des pertes d’autonomie, si redoutables pour l’individu et coûteuses pour la société. Certains régimes d’assurances et de prévoyances y sont déjà sensibles.
La mesure de l’âge physiologique doit devenir une véritable priorité, car, actuellement, les médecins spécialisés dans le vieillissement n’ont aucun mode d’évaluation objectif de leurs actions à court, moyen et long termes. Ils ont d’ailleurs fait l’objet de nombreuses critiques à ce sujet de leurs confrères, comme étant les seuls scientifiques à ne pas avoir les moyens de mesurer leurs actions. En l’absence de moyens précis et fiables pour mesurer le vieillissement, il faudrait attendre quarante ou cinquante ans pour déterminer l’efficacité ou non de certains programmes ou de certaines molécules permettant de lutter contre le vieillissement. Dans ces conditions, les informations apportées par de tels programmes ne pourraient jamais bénéficier à nos contemporains.